L’artiste plasticien français présente une exposition monographique d’ampleur mê­lant à la fois, sculptures, peintures et dessins. Pour une relecture des œuvres de ses débuts mais aussi une découverte de ses créations récentes et inédites, Philippe Pasqua choisit l’espace monumental de la galerie The Sto­rage, plus de 3000 m2 en dehors de Paris. Un passé- présent qui lui a inspiré le titre de l’exposition, Versus.

Une trentaine d’œuvres prennent ainsi place dans les jardins et dans l’espace muséal. De ses premières peintures sur toiles de jute, aux sculptures de bronze, la force de son travail, dans le gigantisme et le choix des sujets s’exprime ici et ne laisse pas le visiteur indifférent. Qu’il aime ou qu’il doute, la rencontre avec ses personnages hors norme s’opère. On reçoit la peinture de ma­nière presque physique, la vision de l’artiste est incisive alternant brutalité et finesse.

L’exposition accueille avec des pho­tographies des modèles que Philippe Pasqua a peint ou dessiné, une entrée en matière qui incite à la rencontre. Puis deux immenses tableaux de presque 6 sur 5 mètres, encadrent une sculpture noire en bronze, imposante et intrigante, qui vient en écho à un olivier en bronze dont la partie basse a été fi­nalisée sur place et sera destinée à rester au Storage. L’œuvre inspirée de « La Cène » de Léo­nard de Vinci, trouve sa place, solitaire dans une des salles de la galerie. De grands dessins, principalement des visages, aux contours esquissés et aux textures plus délicates accrochent le visiteur. Le trait se fait plus doux, halo, brume, tout en vibrations. A l’étage, treize peintures des années 1990-1995 viennent terminer le parcours de cette exposition.

Inclassable, entré en peinture malgré lui, à l’âge de 18 ans, l’artiste offre la liberté de celui qui n’est pas du sérail ; « Un jour, je marchais dans la rue, et j’ai vu dans une librairie un visuel de Francis Bacon. Je ne savais même pas que ça existait. Je ne sais pas ce qui s’est passé, ça m’a bouleversé. J’ai pris du papier kraft et de la peinture en bâtiment, et j’ai commencé » explique Philippe Pasqua. Liberté, également de choisir les matières et les for­mats qu’il souhaite, il ne se donne aucune limite. Le Requin, venu défendre la cause écologique et la préservation de nos océans, imposante fonte d’inox plongée dans des bains de chrome, trouve sa place dans les jardins.

Marie Jacquier, Sophie Lawani

 

EXPOSITION

VERNISSAGE

VIDEO

VISITE VIRTUELLE 3D